La stérilisation des chats

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La reproduction des chats se déclenche à l’allongement ostensible de la durée du jour (de mi-janvier à fin août soit pratiquement 8 mois) et prend fin à sa réduction. Phénomène appelé le photopériodisme, il correspond à la réaction des êtres vivants (plantes, animaux…) aux variations de la durée des périodes de lumière et d’obscurité. La durée de gestation étant de l’ordre de 60 à 67 jours, les nouveaux nés pullulent de fin mars à fin octobre.

 

En seulement 4 ans, un couple de chats non stérilisés
peut engendrer 20 736 chatons !

Reproduction des chats non stérilisés

La stérilisation, seule méthode efficace
de contrôle des populations de chats.

 

Pourquoi faire stériliser ou castrer votre chat ?

Une fois stérilisés,

  • leur espérance de vie augmente significativement :  de 14 à 18 ans contre de 6 à 10 ans pour les non castrés et exposés aux risques de divagation.
  • ils ne délimitent plus leur territoire par des urines malodorantes
  • ils ne se bagarrent plus
  • ils ne contractent plus de maladies infectieuses comme le FIV (Virus de l’Immunodéficience Féline ou « sida » des chats), transmis par rapport sexuel et bagarres.
  • ils ne miaulent plus en pleine nuit
  • ils limitent le risque de portées de chats abandonnées ou errantes
 
La régulation des chats errants grâce à la stérilisation
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Par définition, les chats errants sont ceux qui n’ont pas de maître ou non-identifiables. Ces laissés-pour-compte, à la vie cauchemardesque, se multiplient jour après jour et sont condamnés à lutter pour leur survie. Constamment à la recherche d’un abri ou de nourriture, ils sont continuellement exposés aux accidents, aux prédateurs, aux maladies, aux intempéries. Cette prolifération constitue un réel problème qui doit interpeller toutes celles et ceux qui peuvent agir vis à vis de leurs conditions de vie inacceptables : empoisonnements, lapidations, noyades, cibles des chasseurs, coups et blessures, accidents par les véhicules, maladies, manque de nourriture, intempéries…

 

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La population des chats « errants » est stabilisée, car même stérilisés, ils continuent à protéger leur territoire, empêchant d’autres arrivants de s’installer et ont une fonction sanitaire en chassant et contenant les populations de rats, souris… En petit nombre, ils sont bien acceptés des habitants. Craintifs ils fuient devant le bruit et devant un inconnu. Aucune des maladies propres au chat (FIV, leucose, coryza, typhus…) n’est transmissible à l’Homme. Le chat est l’un des rares animaux à enterrer ses déjections, sauf le mâle en rut.

Les autres méthodes de régulation (campagne d’euthanasie généralisée, etc) sont à la fois plus archaïques mais surtout beaucoup plus coûteuses et inefficaces. Il s’agit de réguler efficacement la prolifération des félins tout en assurant la protection des chats dits « libres » qui participent à l’environnement urbain et ont « droit de cité ».

 

Ce que dit la loi ?

A compter du 1er janvier 2015, les chats « errants » doivent être stérilisés et identifiés puis relâchés sur les lieux où ils ont été capturés. Un Maire aura dorénavant à se justifier de son recours à la fourrière et de son refus de mettre en œuvre un programme de stérilisation. Il ne sera plus en droit de refuser la main tendue des bénévoles et associations qui  proposent actions de terrain et financements et ne pourra plus refuser d’y participer.
Article L211-27 modifié par Ordonnance n°2010-18 du 7 janvier 2010 – art. 3